Éloge de l'amour (2018)
Michel Tombroff
Diptyque. Installation de deux néons, 16 cm x 70 cm et 16 cm x 90 cm.
Édition de 3 exemplaires. Celle-ci exemplaire 2.
Comme Rencontre, Éloge de l’amour est une œuvre inspirée de la dialectique de l’amour. Mais là où Rencontre se penchait sur l’événement de la rencontre amoureuse, Éloge de l’amour traite de la subtilité du Deux de l’amour. Elle est constituée de deux néons représentant chacun une tautologie, c’est à dire une proposition vraie par construction (comme par exemple, « demain il fera beau, ou mauvais »). La tautologie de gauche utilise le quantificateur universel (« pour tout »), tandis que celle de droite le quantificateur existentiel (« il existe »). Elles disent donc :
Pour tout x, x égal x
Il n’existe pas d’x tel que x n’est pas égal à x
Ces deux propositions disent-elles la même chose ? C’est cette question que pose l’œuvre, en se référant à la théorie du psychanalyste Jacques Lacan, qui on le sait a tenté de formuler les mathèmes de l’amour. Citons le philosophe Alain Badiou : « [C’est que] l’amour est ce à partir de quoi se pense le Deux, en refente de la domination de l’Un, dont pourtant il endure l’image. On sait que Lacan procède à une sorte de déduction logique du Deux des sexes, de la 'part' femme et de la 'part' homme d'un sujet, partition qui combine la négation et les quantificateurs - universel et existentiel - pour définir une femme comme 'pas-toute', et le pôle masculin comme vecteur du Tout ainsi ébréché." (Manifeste pour la philosophie, Paris, Seuil, 1989)
Prix: EUR 3.000 (TVA incl.)